Accidentologie Kite :

La traction poteOupsntielle des ailes et le fait que l’on y soit accroché nous différencie des autres sports pourtant, il n’y a pas tant d’accidents que ça compte tenu du nombre (difficile à établir d’ailleurs) de pratiquants. On parle habituellement de 40 000 en France…Une analyse des incidents nous donne principalement, la noyade, le traumatisme crânien, les foulures et fractures des membres… Pour ne s’intéresser qu’aux cas les plus graves, c’est soit un traumatisme crânien, soit un aqua stress qui sont à l’origine des noyades du fait de l’incapacité à actionner les systèmes de sécurités alors que l’aile vous tire au large ou vers des obstacles sur la plage.

 

Ailes intrinsèquement surpuissantes :

Les différents supports du Kite (planches) ne sont pas très efficaces en termes d’hydrodynamisme (grandes surface à l’eau donc beaucoup de trainée notamment) pour compenser les ailes sont donc « surpuissantes ».

C’est cette puissance additionnelle qui a fait la renommée du Kite, pourvoir sauter, naviguer dans peu de vent… Pour simplifier il s’agit de l’exploitation du vent vitesse (accélération de l’aile par le pilotage alors que l’on se déplace déjà, pour faire simple les vitesses s’additionnes).

Donc la traction est liée à la vitesse du vent, à votre vitesse (ensemble pilote aile planche) et potentiellement à l’accélération de l’aile due au pilotage en navigation.

 

Ailes faussement sécurisantes :

A l’instar de l’automobile l’évolution du matériel moderne nous place dans un confort parfois illusoire. Les bords d’attaques sustentés (SLE Supported Leading Edge) apparu il y a plus de 10 ans permettent de faire pivoter l’aile sur son axe horizontal et de réguler fortement la traction (en rendant le border choquer plus efficace). C’est ce qui a permis avec un redécollage plus simple (5ème ligne puis delta shape) de démocratiser le kite. Ajouter à cela des ailes plus stables qui supportent mieux les rafales et qui ont une plage d’utilisation plus grande et nous avons de bons ingrédients pour se faire surprendre (dépasser son domaine de vol).

 

Pourquoi les personnes accidentées n’ont pas actionnés leurs systèmes de sécurité ?Oups-site

Car l’énergie cinétique (accélération) se rapporte au carré de la vitesse, donc une accélération de 5 donne une réaction cinétique d’environ 25 (avec une réaction quasi immédiate). L’aile qui subit une forte rafale et/ou qui est piloté fortement involontairement et c’est l’accident… D’autant plus que ces accélérations sont très très rapides, souvent en dessous du meilleur temps de réaction humain (donc trop rapide pour avoir le temps d’actionner la sécurité)… Passons ici sur l’absence de réels efforts de standardisation et de normalisation de ces système…

 

L’étude des accidents permet d’identifier les grandes familles de facteurs à risques :

Ne pas ce surestimer adéquation compétences/vent/matériel

  • Aile trop grande pour le vent du jour ou semblant adéquate pour le vent établi mais pas pour les rafales du jour : syndrome j’y vais quand même

 

  • Je dois utiliser mon système de sécurité et il ne marche pas ? Savez-vous comment il fonctionne? L’avez-vous suffisamment testé entretenu et vérifié ?

 

  • J’envoie le paté mais oups il y a quelqu’un sur ma trajectoire de vol :

Bulle de sécurité, se donner des zones dédiées Oups-suis-pas-tout-seul-:

Zone de transitions pépères (figures maitrisées / vent établi /hauteur d’eau adaptée) regard circulaire (360°) avant de jeter l’aile de l’autre côté

Zone de nav (passage de tondeuse) respect des règles de croisements

Zone de sauts (30 m minimum autour de vous et sous le vent sans personne)

Zone de Surf (début / fin (pas trop très du bord) tenir comptes des autres utilisateurs moins manoeuvrants même si en Surf vous êtes prioritaire

Zone d’apprentissage, je veux faire comme la dernière vidéo de bidule (pas trop loin mais hauteur d’eau importante) port du casque très conseillé voir d’un gilet ?

 

  •  Ce site a l’air génial mais pas pour moi pas dans ces conditions?

Zone technique improbable (déventée, trop petite…)

Site avec un bon vent onshore sans trop de plage et pleins d’obstacles sous le vent (ganivelles, immeubles…)

Site avec vent offshore un billet pour un retour avec la SNSM, une hypothermie ou pire (en bonus le risque que les secours deviennent payants comme au ski)

Site avec des obstacles sous le vent, digue, langue de terre avec arbres etc…

 

  • Pas de plan B (site de repli) si le vent tombe et ou que je n’arrive plus à remonter au vent je sort où dans la baie suivante pleinne de cailloux et autre oursins, où après les x km de falaises sans plages…

 

Un début de réponse ?

Donc comme en aviation il faut connaitre son « domaine de vol » qui comprend :

  • Vos compétences (aptitudes acquises en stage et lors de vos navigations ultérieures)
  • Forme du moment (physique et mentale)
  • Votre matériel (plage d’utilisation, rapport entre le vent et votre poids, état/qualité)
  • Le Vent (qualité force, constance et orientation)
  • Le plan d’eau (plat, chantier, grosses vagues)
  • La zone technique (gonflage et sécurisation de l’aile)
  • Le site de repli ou plan B (si je ne suis pas capable de remonter au vent où je vais aller poser en fin de session)
     
  • Qui sait que je suis là? (au moins un proche au courant de votre projet de navigation et au fait de qui appeler si vous ne donnez pas de signe de vie dans Xh)

 

 

Oups-meme-en-Race

 

 

 

 

 

 

Quelques articles d’accidents à lire.

http://www.letelegramme.fr/morbihan/quiberon/presqu-ile-de-quiberon-penthievre-noyade-d-une-kitesurfeuse-28-02-2016-10973696.php

http://www.lesinformationsdieppoises.fr/2014/12/20/urgent-accident-de-kitesurf-un-mort/

http://www.sudouest.fr/2014/04/28/un-kitesurfeur-projete-a-40-metres-du-rivage-1537676-1238.php

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Le gîte du Moulin vous accueille à Marquise pendant vos stages.
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